Si vous doutez du fait qu’internet devient progressivement un support visuel, ces deux nouvelles du mois dernier vont peut-être vous convaincre.
Instagram a mis à disposition la fonction ‘en direct’ sur ‘Instagram Stories’ tout comme Snapchat et Facebook, cependant à la différence de Facebook Live, les vidéos courtes enregistrées par les utilisateurs d’Instagram seront supprimées après la diffusion, les amis ne pourront donc les visionner qu’en direct.
Pendant ce temps, Facebook continue d’investir dans une mise à jour de l’aspect visuel de la plateforme en achetant FacioMetrics, un détecteur d’émotions basé sur l’analyse d’images. Un représentant de Facebook déclare que cela va permettre à la plateforme d’apporter des effets amusants aux photos et vidéos.
L’aspect visuel prime de plus en plus
Avec 3 milliard d’images partagées en ligne chaque jour, il est clair que le futur va apporter de nouvelles manières de visionner, échanger et traiter ces images sur les réseaux sociaux.
Pour les marques cependant, il demeure une certaine confusion quant à la manière de toucher les consommateurs les plus jeunes sur les réseaux sociaux qu’ils aiment tant. Une étude a été menée pour mieux comprendre les motivations de la tranche d’âge 18-29 ans et la manière avec laquelle ils voient les messages publicitaires sur les plateformes axées sur l’image.
Le premier constat est l’omniprésence des principaux sites ‘visuels‘ dans la vie de ces jeunes consommateurs : Instagram, Pinterest et Snapchat. Près de 42% des individus de cette tranche d’âge consultent Instagram au moins 5 fois par jour. Pour les personnes plus âgées qui consultent ces sites, le besoin de se sentir connecté aux autres (conscient ou inconscient) est également un attrait. Si ces personnes ne peuvent être avec leurs amis ou leur famille, l’éventail de réseaux sociaux leur permet de partager les expériences de chacun. La moitié des individus de la tranche 18-29 ans ne fait que consulter les contenus postés par les autres, une part plus importante que les 27% qui postent régulièrement des photos d’eux-mêmes.
Comment atteindre les jeunes consommateurs ?
Il est édifiant de découvrir comment ces jeunes répondent à la communication des marques sur les réseaux sociaux dits ‘visuels’. La grande majorité (91%) de ces jeunes n’ont jamais acheté quoi que ce soit via un lien sur Instagram (un chiffre un peu plus élevé que pour Snapchat et Pinterest), et 60% d’entre eux ignorent constamment les publicités des réseaux sociaux.
La leçon la plus importante à retenir de cette étude pour les agences webmarketing en Tunisie ainsi que pour les publicitaires est qu’investir sur ces plateformes dans l’espoir d’obtenir un retour sur investissement immédiat est une erreur. Il est en effet préférable de voir ces plateformes comme un moyen d’augmenter sa visibilité à long terme et de penser au fait que ce public passe le plus clair de son temps à consulter les contenus des autres.
Sur ces sites, les utilisateurs ont faim d’inspiration visuelle, une aubaine pour toute marque pouvant offrir des images et vidéos novatrices et originales qui ne s’appuient pas sur un texte explicatif. La moitié des individus de l’étude déclarent qu’il ne font pas attention ou presque aux textes qui accompagnent les images.
Nous savons que les marques se dirigent dans la bonne direction sur ces plateformes, environ 90% des marques les plus connues ont aujourd’hui leur compte Instagram par exemple. Leur manière de planifier, créer et distribuer leurs contenus doit cependant être repensée : il faut en effet se diriger vers l’édition spécialisée plutôt que la vente de produits.
En pratique : les marques qui cherchent à aider leur public à s’amuser sur ces plateformes sont celles qui générerons au final le plus de ventes, il leur faut simplement penser au long-terme.