Le rapport provient de ‘Freedom House’, un groupe de réflexion qui fait remarquer que cette liberté d’accès à internet a été bafouée pour la sixième année consécutive en 2016, avec des gouvernements qui se servent des réseaux sociaux et des applications de messagerie.
Cette année, WhatsApp a été bloqué ou restreint dans 12 pays en une seule année : au Bahrain, au Bangladesh et en Ethiopie, en réponse à des protestations. Telegram a été restreint dans 4 pays dont la Chine, où le gouvernement a bloqué le service de messagerie crypté en raison de sa popularité montante chez les avocats des droits de la personne.
Bien que le blocage des ces outils affecte tout le monde, cela a un impact particulièrement plus néfaste chez les défendeurs des droits de l’homme, les journalistes et les communautés marginalisées qui dépendent souvent de ces applications pour contourner la surveillance du gouvernement.
Selon ‘Freedom House’, 24 gouvernements ont bloqué ou restreint l’accès à des sites internet et plus particulièrement à des réseaux sociaux et services de communication en 2015 comparé à 15 l’année dernière. La liberté d’accès à l’information n’existe pas dans 34 des 65 pays cités dans le rapport, plus particulièrement en Uganda, Bangladesh, Cambodge, Équateur et en Libye. Le Brésil et la Turquie ont respectivement rétrogradé en ‘partiellement libre’ et ‘censuré’.
Les gouvernements ont aussi bloqué l’accès à divers contenus ces dernières années : censure des pétitions en ligne, appels à la protestation, etc. Les images ont aussi été ciblées, dont celles qui se moquent de leaders autoritaires.
En Egypte, un étudiant en droit de 22 ans et été condamné à 3 ans de prison pour avoir posté une image ‘photoshopée’ du président Abdel Fattah el-Sisi avec les oreilles de Mickey Mouse. Un peu plus tard en Turquie, un homme a été condamné à un an de prison pour avoir créé une image du président Recep Tayyip Erdogan le comparant à ‘Gollum’ (du seigneur des anneaux).
Lorsqu’il s’agit de satires et d’humour, certains leaders se montrent très virulents, au lieu d’en rire, ils essayent de faire retirer ces images du web et d’emprisonner toute personne les mettant en ligne.